Savez-vous quel romancier aimait écrire dans ce Grand Hôtel en bord de mer ?

Situé à Cabourg, ce Grand Hôtel emblématique ne passe pas inaperçu ! Construit au début du XXe siècle, il a été particulièrement fréquenté par la société de la Belle Époque, et notamment par le romancier Marcel Proust.

Cabourg mon amour

Située sur le territoire littoral de la Normandie, la ville de Cabourg a été fondée plus de 1400 ans auparavant. Appréciée par la société de la Belle Époque, elle est particulièrement fréquentée pour ses bains de mer et ses villas donnant sur la plage. Aujourd’hui encore, elle est l’une des principales destinations de la région, particulièrement appréciée pour son Casino, son Grand Hôtel, et ses nombreux festivals, comme Cabourg mon Amour ou le Festival du film de Cabourg.

Un hôtel en bord de mer

C’est durant la Belle Époque, en 1861, qu’un premier hôtel de luxe est construit en bord de mer, non loin d’un casino en bois créé quelques années auparavant. Face à la forte affluence, le Grand Hôtel et le casino de Cabourg sont reconstruits par les architectes Lucien Viraut et Émile Mauclerc en 1907.

Avec sa façade monumentale se démarquant depuis la plage, le “Grand Hôtel” porte bien son nom. Lors de sa reconstruction, celui-ci adopte un style éclectique alors très en vogue au début du XXe siècle. Sa forme est composée de manière symétrique, avec des motifs en stuc inspirés de l’architecture “Beaux-Arts”, tandis que les décors intérieurs rappellent l’ornementation classique, avec ses colonnes ioniques et ses frises à rinceaux sculptés.

La Recherche de Proust

Édifice emblématique de Cabourg, le Grand Hôtel est aussi connu pour avoir été fréquenté par un célèbre romancier dès ses premières années d’ouverture. En effet, entre 1907 et 1914, Marcel Proust a régulièrement fréquenté sa chambre 414, située au quatrième étage, où il a écrit une partie de sa Recherche. Celui-ci y cite d’ailleurs le lieu sous le nom de “Balbec” : “Parmi les chambres dont j’évoquais le plus souvent l’image dans mes nuits d’insomnie, aucune ne ressemblait moins aux chambres de Combray, saupoudrées d’une atmosphère grenue, pollinisée, comestible et dévote, que celle du Grand-Hôtel de la Plage, à Balbec, dont les murs passés au ripolin contenaient, comme les parois polies d’une piscine où l’eau bleuit, un air pur, azuré et salin.”

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Image à la une : Grand Hôtel de Cabourg -© Adobe Stock