Savez-vous dans quelle rue parisienne se trouve cette fresque illusionniste ?

Il faut être attentif, car à Paris, toutes les façades ne sont pas si réelles qu’on le croit ! En effet, certaines sont de véritables trompe-l’œil qui pourraient passer inaperçus pour le promeneur…

Une façade en trompe-l’œil

Peut-être avez-vous déjà remarqué cette façade en trompe-l’œil, décorant une partie de la façade d’un immeuble parisien ? Peut-être aussi êtes-vous déjà passé devant à maintes reprises sans remarquer qu’il s’agissait là d’une fresque ? En effet, cette oeuvre, intitulée Les Fenêtres imaginaires, a été réalisée par Fabio Rieti.

Si vous la cherchez, elle se trouve dans la rue Quincampoix, au cœur du 4e arrondissement de Paris. Dans la capitale, il s’agit de la première et l’une des plus célèbres fresques en trompe-l’œil de l’artiste. Celle-ci n’est pas seulement une décoration sur un mur aveugle, elle vise à recouvrir une tour d’aération du centre Pompidou. On peut y voir huit fenêtres, encadrant des rideaux, des enfants en train de jouer ou un violoniste jouant un air à une jeune femme.

Un “fabricant d’images”

À travers ses fresques, Fabio Rieti s’inspire des théories sur la perspective inventées à la Renaissance, et tente de créer une anamorphose afin de donner l’impression d’une profondeur. L’une de ses autres fresques célèbres, et sûrement la plus autobiographique, se trouve au 17 rue Étienne Marcel, dans le 1er arrondissement. À l’intérieur d’une grande arcade, plusieurs générations dialoguent : on y voit l’artiste, valise à la main, en train de gravir des marches vers sa petite fille lui tendant les bras. En contrebas, les musiciens italiens Glenn Gould et Yehudi Menuhin jouent un air, un hommage à son père compositeur.

Qui était Fabio Rieti ?

Né en Italie en 1925, Fabio Rieti s’exile aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, puis s’installe en France, son pays d’adoption. Après s’être initié à la céramique et à la mosaïque, l’artiste débute en tant que coloriste en décor mural, et commence à orner des immeubles à Bobigny, Chanteloup ou Nanterre. C’est dans cette dernière ville que Rieti peint des motifs aériens, semblables à des nuages sur un ciel bleu, le long de plusieurs tours. Rieti a lors à cœur de personnaliser chaque HLM des motifs lumineux et singuliers. L’artiste a ensuite poursuit ses décors muraux dans plusieurs villes, en particulier à Paris.

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Image à la une : Fabio Rieti, Les Fenêtres imaginaires, 1976