Après les radars sonores, la Ville de Paris poursuit son combat contre les nuisances liées au trafic routier

Ces dernières années, la Ville de Paris s’est engagée dans de nombreux combats pour améliorer la vie dans la capitale : réduction de la vitesse sur le périphérique, création de zones végétalisées et plus favorables aux piétons ou encore diverses mesures pour réduire la pollution… 

20 000 euros pour une nouvelle étude sur l’impact sonore

Parmi les nombreux chevaux de bataille de Paris, il en est un qui demande une attention toute particulière : les nuisances sonores. Moins médiatisée que la pollution de l’air, la pollution sonore impacte grandement de nombreux habitants qui se situent non loin des grands axes routiers. Lorsque l’on parle de nuisances sonores, il est alors question des sirènes de différents véhicules d’urgence ou encore des klaxons. Il y a quelques mois, une étude avait révélé que les 1er, 8ème et 15ème arrondissements étaient les plus bruyants de Paris, avec une intensité sonore proche de 42dB. Mention “spéciale” au 8ème arrondissement, qui accueille notamment la célèbre avenue des Champs-Élysées et le rond-point de l’Étoile, où avait été enregistré un niveau de décibels supérieur à 75 décibels, à mi-chemin entre l’aspirateur en marche (70dB) et la tonalité d’un klaxon (80 dB).

C’est face à ce constat non-négligeable que la Ville de Paris, sous l’impulsion de la maire Anne Hidalgo, a décidé de lutter plus efficacement contre les nuisances sonores liées au trafic routier, en particulier contre les klaxons et les sirènes. Ainsi, le Conseil de Paris a alloué un budget de 20 000 euros pour financer une nouvelle étude sur l’impact sonore sur la capitale. Une initiative qui fait suite à une étude pionnière menée en 2022 par Bruitparif au niveau de la porte d’Asnières, dans le 17ème arrondissement, qui avait révélé que les sirènes représentaient entre 42 et 50 % du bruit ambiant, avec une prédominance des sirènes de police (72 %) et les klaxons (10 %). 

L’un des combats principaux de la capitale ces derniers mois

Cette nouvelle étude prévoit de mettre en place des capteurs acoustiques dans quatre zones particulièrement touchées par les nuisances liées aux avertisseurs sonores : les boulevards de Montparnasse (5ème arrondissement), de Port-Royal (6ème), Saint-Marcel (13ème) et de l’Hôpital (14ème). Des secteurs loin d’avoir été choisis au hasard car situés à proximité de nombreux hôpitaux et ministères, et donc régulièrement empruntés par des véhicules d’urgence et des convois officiels. L’étude lancée par la Ville de Paris devrait commencer à l’été 2025 et se terminer à la fin de l’année, et permettre de se rendre compte de l’impact du bruit des klaxons et des sirènes à Paris. Le tout afin de mettre en place par la suite des mesures adaptées pour réduire les nuisances sonores.

 

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En attendant, la capitale a accueilli il y a quelques semaines, à titre expérimental, ses deux premiers radars sonores, dans le 17ème et le 20ème arrondissement. Ces deux innovations font partie d’une première phase d’expérimentation, rendue possible par la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019 et officialisée par un vote au Conseil de Paris en février 2022. L’objectif est de détecter les véhicules les plus bruyants, en appliquant un principe semblable à celui d’un radar classique de vitesse : il mesure le bruit avec précision, le relie au véhicule qui en est à l’origine et photographie la plaque d’immatriculation. L’arrêté du 7 juillet 2023 fixe ainsi à 85 dB le niveau d’émissions sonores à respecter pour les véhicules à moteur circulant sur une voie située à l’intérieur d’une agglomération ayant une vitesse maximale autorisée à 50 km/h.

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Image à la une : Pollution sonore Paris © Adobe Stock