Du travail solitaire à l’engagement collectif : la dynamique de la veille
Quand Cyril et Audrey de l’École O’Clock m’ont proposé d’animer un meetup autour de la veille technologique, je me suis souvenu d’une phrase du podcast IFTTD : Le problème avec un ingénieur, c’est que…
Quand Cyril et Audrey de l’École O’Clock m’ont proposé d’animer un meetup autour de la veille technologique, je me suis souvenu d’une phrase du podcast IFTTD :
Le problème avec un ingénieur, c’est que lorsqu’on lui montre un ciel bleu, ce qu’il voit, c’est la diffraction de la lumière.
Même sans être développeur moi-même, je connais cette obsession pour les détails techniques que peuvent avoir mes équipes. C’est précisément cette passion pour la technicité que la veille technologique permet de canaliser, tout en gardant une vision globale.
Une autre chose que j’ai retenu récemment, c’est l’interview de Maya Noel, dirigeante de France Digitale, qui en parle si bien. Elle a mis l’accent sur un point essentiel : la maîtrise technique, c’est bien, mais ça ne suffit plus.
Il faut constamment évoluer. Les technologies bougent, et ce qui compte vraiment, c’est l’apprentissage continu et l’adaptation. Peu importe le niveau d’expérience, ce qui fait la différence, c’est la curiosité et la capacité à comprendre le contexte. Ça semble un peu bateau comme ça, non ? Mais avoir un avis sur les technologies qu’on manipule est essentiel, même si on a pas tous 10 ans d’expérience. Maya, qui vient du monde du recrutement, compare une équipe de développeurs à une équipe de football : il est impossible d’avoir uniquement des attaquants. Les meilleures entreprises recherchent des profils équilibrés, des développeurs capables d’apprendre et de s’adapter sur le long terme. Savoir coder, c’est la base, mais comprendre pourquoi vous codez, pour qui vous le faites, et comment cela s’intègre dans un projet global (et avoir une appétence business), c’est ce qui permet de se démarquer.
Un autre exemple que j’ai partagé durant ce talk est une conférence que j’ai vue récemment au Forum PHP, présentée par Pascal Martin : L’aventure d’une requête HTTP. Il aime poser cette question en entretien : "Que se passe-t-il quand vous tapez une URL dans votre navigateur ?" Ce n’est pas un piège, mais une ouverture vers la complexité du web moderne. Derrière chaque requête HTTP, il existe des couches entières de technologie. C’est là que l’approche T-shape des compétences prend tout son sens : une base solide en connaissances larges est nécessaire, mais c’est la profondeur dans certains domaines qui permet de se distinguer. Pour développer cette profondeur, il faut être en veille constante. Comme Pascal l’a si bien dit :
Ce métier, c’est un assemblage de multiples compétences.