C’est quoi un layer en crypto ? Définition et explications

Un layer en crypto représente une couche technologique essentielle dans l’architecture des blockchains. Mais pourquoi existe-t-il plusieurs layers ? Du Layer 0 au Layer 3, chaque niveau joue un rôle clé dans l’évolution de l’écosystème blockchain. Alors, comment fonctionnent ces différentes couches et en quoi impactent-elles les traders et investisseurs ? Décryptons ensemble cette structure […] L’article C’est quoi un layer en crypto ? Définition et explications est apparu en premier sur Stradoji.

Jan 31, 2025 - 10:36
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C’est quoi un layer en crypto ? Définition et explications

Un layer en crypto représente une couche technologique essentielle dans l’architecture des blockchains.

Mais pourquoi existe-t-il plusieurs layers ?

Du Layer 0 au Layer 3, chaque niveau joue un rôle clé dans l’évolution de l’écosystème blockchain.

Alors, comment fonctionnent ces différentes couches et en quoi impactent-elles les traders et investisseurs ?

Décryptons ensemble cette structure fondamentale.

Layer crypto : Définition et pourquoi ils sont essentiels ?

Le terme layer signifie couche en français.

Dans le monde de la blockchain, un layer désigne une couche architecturale qui s’appuie sur une autre pour fonctionner.

Ces layers se superposent et interagissent afin d’améliorer la sécurité, les performances ou encore la scalabilité d’un réseau.

Prenons l’exemple de Bitcoin.

Cette blockchain est un Layer 1, c’est-à-dire une couche de base fonctionnant de manière autonome.

Pourtant, Bitcoin repose sur Internet pour exister.

Sans le protocole Internet, aucune transaction ne pourrait avoir lieu sur son réseau.

À son tour, Bitcoin offre une nouvelle possibilité : celle de transférer de la valeur en pair à pair, sans intermédiaire.

Mais cette blockchain connaît des limites, notamment en matière de rapidité et de coûts des transactions.

C’est ici qu’interviennent d’autres layers pour améliorer ses performances.

Le Lightning Network, construit au-dessus de Bitcoin, permet d’accélérer les transactions et de réduire les frais.

Pour cela, il effectue des paiements hors chaîne, avant de les regrouper et de les inscrire sur la blockchain principale.

Ce principe d’empilement des couches est au cœur de l’innovation blokchain.

On peut d’ailleurs représenter cette architecture sous la forme d’une pyramide où chaque couche s’appuie sur la précédente pour proposer une solution plus complète.

Pyramides de layer - blockchain

Chaque layer a pour objectif de compléter la couche précédente en optimisant les performances, la sécurité ou les fonctionnalités.

Cette architecture modulaire permet à la blockchain d’évoluer sans modifier son protocole de base, garantissant ainsi une meilleure flexibilité et une adoption plus large des technologies crypto.

Quels sont les différents layers en blockchain ?

Layer 0 : La fondation des blockchains

Le layer 0 (L0) est souvent défini comme la couche d’infrastructure des blockchains.

Il représente la base sur laquelle d’autres blockchains peuvent être construites.

Son rôle est essentiel puisqu’il regroupe les éléments fondamentaux du réseau, comme :

  • les nœuds,
  • les validateurs,
  • l’ensemble des composants communs aux blockchains.
  • les serveurs
  • etc

Il repose aussi sur Internet, garantissant ainsi la transmission des transactions et la communication entre les différents acteurs du réseau.

L’un des principaux objectifs du layer 0 est de résoudre les problèmes structurels des blockchains, notamment la scalabilité, l’interopérabilité et la sécurité.

Pour cela, des protocoles 0 sont intégrés afin de fournir aux développeurs des outils prêts à l’emploi.

Grâce à ces infrastructures préconçues, il devient plus simple de créer une blockchain sans repartir de zéro.

Aujourd’hui, plusieurs projets comme Cosmos, Polkadot et Avalanche proposent des solutions layer 0 robustes.

Ces plateformes permettent à différentes blockchains de communiquer entre elles et d’améliorer leur efficacité.

En facilitant la création et l’interconnexion des blockchains, le layer 0 joue un rôle clé dans l’évolution de l’écosystème crypto.

Layer 1 : Le cœur des blockchains publiques

Le layer 1 (L1) correspond aux blockchains elles-mêmes.

Il s’agit de la couche d’exécution sur laquelle les transactions sont enregistrées et validées.

Parmi les layers 1 les plus connus, on retrouve Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH) ou encore Solana (SOL).

Ces blockchains fonctionnent de manière autonome et n’ont besoin d’aucune infrastructure inférieure pour assurer leur bon fonctionnement.

Les layers 1 servent de fondation aux applications décentralisées et aux transactions crypto.

Chaque protocole layer 1 utilise généralement son propre jeton natif pour payer les frais de transaction.

Par exemple, Ethereum utilise l’ETH, tandis que Bitcoin repose sur le BTC.

Toutefois, ces blockchains rencontrent un problème majeur : leur incapacité à être suffisamment scalables.

C’est à dire qu’elles ne s’adaptent pas en fonction de la demande.

Lorsqu’un réseau est saturé, les transactions deviennent ainsi lentes et coûteuses.

Pour améliorer leurs performances, plusieurs solutions sont envisagées, comme :

  • L’optimisation des algorithmes de consensus (ex : passage d’Ethereum du Proof of Work au Proof of Stake).
  • L’augmentation de la taille des blocs.
  • L’adoption du sharding, qui divise la blockchain en plusieurs parties pour répartir la charge.
  • L’intégration de solutions layer 0 pour améliorer l’interopérabilité.
  • L’ajout de layers 2 pour déporter une partie des transactions hors de la blockchain principale.

Malgré ces défis, le layer 1 reste la colonne vertébrale des blockchains.

Sa sécurité et sa décentralisation sont essentielles pour garantir un réseau robuste et fiable.

Layer 2 : Améliorer la scalabilité et réduire les frais

Les layers 2 (L2) sont des couches construites au-dessus des layers 1 pour améliorer leurs performances.

On les définit souvent comme des couches de mise à l’échelle, car elles permettent d’augmenter la capacité des blockchains sans modifier leur protocole de base.

Elles offrent aussi d’autres améliorations, comme une meilleure confidentialité et une réduction des frais.

Les layers 2 sont entièrement dépendants de leur blockchain mère.

Leur rôle est d’absorber une partie des transactions et de les regrouper avant de les inscrire sur la blockchain principale.

Par exemple, Bitcoin ne peut traiter qu’un faible nombre de transactions par seconde, ce qui entraîne des délais et des frais élevés.

Pour pallier ce problème, des solutions layer 2 comme Lightning Network ont été développées.

Ce réseau permet d’effectuer des paiements instantanés et quasiment sans frais en traitant les transactions off-chain, c’est-à-dire en dehors de la blockchain principale.

Une fois les transactions agrégées, elles sont inscrites en une seule opération sur Bitcoin, réduisant ainsi la congestion du réseau.

Ethereum, confronté aux mêmes problèmes, s’appuie sur plusieurs solutions layer 2 comme les Optimistic Rollups et les zk-Rollups.

Mécanisme optimistic rollups
Source : Optimism

Ces technologies améliorent considérablement la rapidité des transactions tout en maintenant la sécurité du réseau principal.

Grâce aux layers 2, la blockchain devient plus efficace.

Ils permettent aux layers 1 de se concentrer sur la sécurité, tandis que la scalabilité est déportée sur ces couches secondaires.

Layer 3 : L’accessibilité de la blockchain

Le layer 3 (L3) représente la couche applicative.

Il représente l’interface entre les utilisateurs et les blockchains.

Les applications décentralisées (dApps), les protocoles DeFi et les plateformes d’échange reposent généralement sur cette couche pour offrir une expérience fluide aux utilisateurs.

Les layers 3 ont pour mission de simplifier l’accès aux layers 1 et layers 2.

Ils servent d’intermédiaire en rendant les blockchains plus accessibles et plus ergonomiques.

Par exemple, des applications comme Uniswap (DEX sur Ethereum) ou PancakeSwap (DEX sur BNB Chain) s’appuient sur les layers 1 et layers 2 pour permettre l’échange de cryptos sans intermédiaire.

Interface de Pancakeswap, layer 3 de la BNB Chain
Interface de Pancakeswap, layer 3 de la BNB Chain

Ces couches applicatives sont essentielles pour la démocratisation de la blockchain.

Sans elles, l’expérience utilisateur serait bien plus complexe.

Elles assurent l’interaction entre les différents layers et contribuent à l’adoption des technologies crypto.

Pourquoi les layers sont importants pour les traders ?

Connaître le layer sur lequel repose un projet crypto est essentiel pour évaluer son potentiel.

Chaque layer impacte directement la scalabilité, la rapidité des transactions et les frais associés.

Par exemple, Ethereum, en tant que Layer 1, est sécurisé mais souffre de frais très élevés et de lenteurs en période de congestion.

À l’inverse, des layers 2 comme Arbitrum et Optimism offrent des transactions plus rapides et moins coûteuses en s’appuyant sur Ethereum.

Un investisseur averti analysera ces différences avant de placer son capital.

Le choix du layer influence aussi l’adoption et la croissance d’un projet.

Aujourd’hui, les layers 2 sont en pleine expansion.

Ils attirent de nombreux utilisateurs et développeurs.

L’essor de solutions comme Polygon, zkSync et Starknet illustre cette tendance.

À l’inverse, les layers 3 restent émergents, mais pourraient révolutionner l’expérience utilisateur en simplifiant l’accès aux blockchains.

Identifier ces évolutions permet d’anticiper les prochaines opportunités d’investissement.

Les layers ont aussi un impact direct sur le trading.

Ils influencent les volumes d’échange, la liquidité des actifs mais également les coûts des transactions.

Aussi, lorsqu’un Layer 1 comme Ethereum connaît une forte adoption, cela entraîne souvent une hausse de ses beta play, c’est à dire des actifs liés à son écosystème.

C’est le cas par exemple des jetons comme Uniswap (UNI), Arbitrum (ARB) et Optimism (OP).

En anticipant ces mouvements, les traders peuvent ainsi tirer parti de la corrélation entre les différents layers.

Enfin, les arbitrages entre layers offrent des opportunités de gains.

Un trader peut, par exemple, exploiter les différences de prix d’un actif entre Ethereum (Layer 1) et Arbitrum (Layer 2) pour maximiser sa rentabilité.

Une compréhension fine des layers permet ainsi d’ajuster ses stratégies et d’optimiser ses performances sur le marché crypto.

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